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Le moulin Bonnet

Le Moulin Bonnet © Odile Pagès
Le Moulin Bonnet © Odile Pagès

PETIT HISTORIQUE
Le premier moulin date du XIIe siècle. C’était le moulin banal de la ville.
1885 : le moulin évolue et devient une minoterie (les meules sont remplacées par des appareils à cylindres cannelés). Le bâtiment est rehaussé sur deux étages et s’étend horizontalement.
1886 : la minoterie est achetée par Eugène Bonnet, son fils Eugène, puis son petit fils André lui succèderont.
1931 : le moulin à huile ferme.
30 mars 1963 : la minoterie s’arrête de fonctionner

LE FOUR A PAIN
Le four est installé en 1931 ; c’est ce qu’il y a de plus moderne à l’époque. Il utilise la vapeur d’eau pour transmettre la chaleur.
Le foyer, situé sur le côté, est alimenté en charbon (provenant de Molières-sur-Cèze). L’eau est emprisonnée dans des tubes qui traversent le foyer et qui sont reliées à des tubes dans le four.
Le four peut panifier 10 à 15 quintaux par jour.
Il y a des dépôts de pain un peu partout (au Prisunic d’Alès par exemple).
Le four s’arrête de fonctionner en 1948.

DU BLE AU PAIN - FONCTIONNEMENT DE LA MINOTERIE
Après le nettoyage qui a pour objectif de filtrer toutes les impuretés (débris de terre, pierres, pailles, poussières) mélangées avec le blé, une série d'opérations successives vont progressivement séparer l’amande de l’écorce du grain de blé et réduire cette amande en fines particules appelées farines.

Le broyage consiste à passer les grains de blé entre de gros cylindres métalliques qui tournent à une cadence régulière. Les cylindres sont formés de deux rouleaux cannelés qui tournent en sens inverse, à vitesse différente.
Les produits de cette première mouture sont envoyés au 2ème étage grâce à un élévateur à godets sur des tamis perfectionnés appelés plansichters.
Animés d’un mouvement circulaire horizontal et continu, ils séparent les produits et les classent selon leur grosseur.
Le processus se répète jusqu’à ce que la totalité de l’amande soit réduite en farine.
En fait, les grains passent dans 5 broyeurs dont les cylindres sont de plus en plus rapprochés et aux cannelures de plus en plus fines.
A chaque broyage les produits (sons, semoules et farine) sont tamisés par les plansichters sauf ceux du B5 qui partent dans la bluterie centrifuge qui permet de terminer le son.
Les semoules provenant des broyeurs et qui ont été classées par les plansichters sont envoyées, catégorie par catégorie, dans une nouvelle série d'appareils à cylindres appelés claqueurs dont les rouleaux, cette fois, sont lisses et permettent d'obtenir des particules de plus en plus fines.
La dernière opération de mouture consiste à passer par une autre série de cylindres lisses appelés convertisseurs.
Les différentes farines (farine de broyage, claquage et convertissage) sont mélangées pour donner de la farine entière.